Le transport à la de
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2024
“Si à ton âge, tu n’as pas encore fait de bilan carbone, t’as raté ta vie”.
Cette phrase, vous l’entendrez peut-être bientôt. Pour cause, les bilans carbone sont partout. À toutes les sauces, on les veut individuels, collectifs, familiaux, nationaux.
Si bien qu’une lassitude s’entraperçoit à l’heure où nous écrivons ces lignes à propos du bilan carbone du Transport à la Demande.
Ceci, d’autant que l’interprétation de son bilan demande de s’y pencher à tête reposée afin d’en saisir toutes les subtilités. Pourtant, nous voilà, vous proposant cet article destiné à vanter les bienfaits de la démarche pour nos clients.
Explications.
Le TàD est un transport collectif, avec une vocation sociale, économique, mais aussi environnementale. Nous savons étudier son coût, et l’évolution de la fréquentation, pour les aspects économiques et sociaux. Le bilan carbone permet, pour sa part, de mesurer l’impact environnemental.
Grâce au bilan carbone, nous pouvons savoir si, oui ou non, le Transport à la Demande contribue positivement à réduire les émissions carbone liées aux déplacements des habitants d’un territoire. Il s’utilise en tant qu’outil pédagogique. Il permet de vérifier si les administrés ont vraiment modifié leurs pratiques de mobilité grâce au TàD, ou bien si cela a créé un effet rebond.
Ainsi, on observe si la mise en place du TàD impacte la mobilité globale d’un bassin de mobilité, et si ce possible impact tend ou non vers des comportements plus vertueux.
Voici quelques enseignements tirés des bilans carbone réalisés jusqu’à aujourd’hui :
Malgré ces bonnes nouvelles, le TàD apporte souvent du transport là où il n’y en a pas, et à ceux qui n’ont pas d’alternative (personnes âgées, en réinsertion, jeunes sans permis…). De plus, lorsque l’offre n’est pas assez utilisée car méconnue, ou mal optimisée, les kilomètres à vide des navettes peuvent être importants. Tout cela émet du CO2 qui ne serait pas émis sans le TàD.
En effet, l’avantage social du TàD est susceptible de représenter un des premiers freins écologiques, en permettant de réaliser de nouveaux déplacements.
Par ailleurs, les contraintes économiques d’un TàD à très faible budget peuvent produire un bilan carbone insatisfaisant. Dans ces circonstances, le service n’offre pas la fiabilité ni la flexibilité suffisante pour être une alternative crédible à l’autosolisme. Le manque de fiabilité peut être dû à un nombre de véhicules insatisfaisant. Parfois, l’offre est limitée en termes de typologie d’usager (TPMR, personnes âgées, en réinsertion…). On observe aussi des règles d’accès au service rendant rédhibitoire l’usage d’un TàD. Dans ces cas, c’est la peur que « le service marche trop bien » qui le rend inefficace écologiquement.
D’autres fois, l’inverse se produit. Un service ambitieux peut se retrouver sous-utilisé car le besoin de communication à propos de sa mise en place a été sous-évalué. Ainsi, un déséquilibre entre l’offre de service et la demande peut freiner l’ambition écologique d’un TàD. Notons par ailleurs que le résultat final dépend aussi du type de flotte utilisé (électrique ou non).
Afin d’y voir plus clair, nous avons mis en place une méthode d’analyse fondée sur les principes de calcul des bilans carbone, que nous avons adaptée au Transport à la Demande.
Les analyses de données opérationnelles d’un service répondent d’elles-mêmes à de nombreuses questions : Combien de personnes utilisent le service ? Quel est le taux de groupage moyen ? Combien de kilomètres à vide ? Quel haut-le-pied ? Quelle motorisation des véhicules ? Ces données nous permettent de calculer les émissions carbone du service en opérations.
L’étude débute par une enquête détaillée auprès des utilisateurs. Ces témoignages permettent une collecte de données complémentaires de celles fournies par nos outils. Ensuite, l’évaluation repose sur une méthodologie visant à comprendre comment le TàD influence les émissions de CO2 de ses utilisateurs.
S’ensuit une méthodologie de calcul détaillée qui comprend le cycle complet de vie du mode de transport utilisé, dans le cadre d’un calcul comparatif avec les pratiques antérieures. Le résultat fournit l’évolution des émissions de CO2 en kilogrammes par mois pour chaque utilisateur.
L’équipe Conseil Transport de Padam Mobility, composée d’ingénieurs transport, a pour vocation d’accompagner nos clients dans la conception et l’évolution de leur offre de TàD.
C’est elle qui se charge des bilans carbone de nos clients. En mesure d’identifier rapidement les freins à un bilan carbone acceptable d’une offre de transport, elle sait suggérer les bons leviers de décarbonation en fonction du territoire observé.
Parmi ces leviers, en voici quelques-uns :
Malgré des résultats que nous espérions meilleurs, les perspectives d’amélioration des bilans de nos clients sont très encourageantes. Ainsi, les conclusions en demi-teinte de ces analyses pourraient vite changer pour le meilleur. Nous sommes convaincus que ces bilans vont nous aider à y parvenir.
Enfin, l’excellente nouvelle de cet exercice, c’est que les principaux leviers qui permettent d’améliorer le bilan carbone d’un service de Transport à la Demande le rendent aussi plus efficace territorialement, économiquement, et socialement.
Pour initier ce cercle vertueux, nous mettons toute notre expertise à votre disposition. Quant à la lassitude naissante de voir des bilans carbone partout, nous espérons que cet article vous aura convaincu qu’il s’agit là d’une ubiquité salutaire.
Vous souhaitez réaliser le bilan de votre service de TàD ? Contactez-nous
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